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Travail en hauteur : facteur de chute et tirant d’air

! AVANT-PROPOS
Les informations fournies dans cet article restent des explications globales. Lors d’une intervention nécessitant le travail en hauteur, les instructions des EPI utilisés doivent être lues, comprises et suivies. Les calculs des facteurs de chute et tirants d’air doivent tenir compte des données fournies par le fabricant des produits utilisés. Il revient au responsable sécurité de l’entreprise d’étudier les différents postes de travail pour fournir le matériel le plus adapté et de former les équipes à leur utilisation. 

Lors d’un travail en hauteur, les notions de facteur de chute et de tirant d’air sont essentielles pour la sécurité du technicien télécoms. Elles permettent de définir quel EPI choisir et comment l’utiliser sur le lieu d’intervention. Découvrez dans cet article comment calculer le facteur de chute et le tirant d’air requis pour intervenir en toute sécurité.

Comment calcule-t-on le facteur de chute ?

Facteur de chute
Facteur 0 Chute libre limitée
Point d’ancrage situé au-dessus de la tête du technicien : sa longe est tendue.
Facteur 1 Chute libre pouvant atteindre jusqu’à une fois la longueur du système de liaison
Point d’ancrage situé au niveau de la poitrine (attache dorsale ou sternale du harnais de sécurité) du technicien télécoms.
Facteur 2 Chute libre pouvant atteindre jusqu’à deux fois la longueur du système de liaison
Point d’ancrage situé près des pieds du technicien télécoms (entre l’attache sternale de son harnais de sécurité et le sol).

Lorsque l’intervention le permet, le technicien télécoms devra toujours positionner son point d’ancrage le plus haut placé, c’est-à-dire celui qui lui offre le facteur de risque le moins élevé (facteur 0). Il faut limiter au maximum un point d’ancrage avec un facteur 2 qui pourrait entraîner des risques de blessures importants.

Comment calculer le tirant d'air ?

Le tirant d’air est la hauteur nécessaire sous le technicien télécoms (avec l’utilisation d’un système antichute) afin qu’il ne rentre pas en collision avec un obstacle en chutant.

  • Le tirant d’air disponible : il s’agit de la distance entre la structure sur laquelle le technicien télécoms travaille en hauteur et l’obstacle le plus proche (sol, balcon, …).
  • Le tirant d’air requis : la distance minimale nécessaire pour que, si le technicien télécoms chute, ne se heurte pas avec l’obstacle le plus proche.

Le tirant d’air requis se calcule de la manière suivante :

Tirant d’air = Longueur de la longe (A) + Déchirement de l’absorbeur d’énergie (B) + Taille de la personne (C) + Marge de sûreté imposée par la norme : 1m (D)

D’autres facteurs sont à prendre en compte pour déterminer le tirant d’air le plus adapté :

  • Le système antichute employé (longe à absorbeur d’énergie, antichute mobile, ...)
  • Le poids de l’utilisateur : l’arrêt de la chute d’un utilisateur plus lourd (avec son matériel) représente plus d’énergie à absorber. Le déchirement de l’absorbeur est donc plus long, ce qui influe sur la valeur du tirant d’air
  • La position initiale de l’utilisateur par rapport à l’ancrage (attention à l’effet pendule !)
Tirant d'air

L’astuce de l’expert : Optimiser son tirant d’air

Il est possible de réduire le tirant d’air en limitant le déchirement de l’absorbeur d’énergie. Ce déchirement dépend de la quantité d’énergie à absorber. Plus la chute est élevée, plus la quantité d’énergie à absorber sera importante.

Il est donc conseillé dans la mesure du possible, d’utiliser un point d’ancrage à facteur 0. Si cela n’est pas possible, il faudra alors faire le choix d’une longe aussi courte que possible afin de diminuer la hauteur de chute potentielle.

La chute de hauteur avec effet pendulaire

effet pendulaire

L’effet pendulaire (ou effet pendule) équivaut à un mouvement de balancier du technicien télécoms survenant après une chute de hauteur. Cet effet peut engendrer une collision entre le technicien et un obstacle. Généralement, l’effet pendulaire intervient lorsque le point d’ancrage n’est pas implanté directement au-dessus du technicien télécoms pendant le travail en hauteur.

Il existe plusieurs astuces pour limiter l’effet pendulaire :

  • Avoir un point d’ancrage situé au-dessus du niveau de la tête (facteur 0) et aligné avec le corps du technicien télécoms.
  • Conserver un angle inférieur à 30° entre le système antichute (longe antichute, antichute mobile, …) et le point d’ancrage.
  • Si l’utilisation d’un point d’ancrage proche du poste de travail ou aligné avec le technicien est impossible, le technicien peut alors utiliser deux points d’ancrage situés de part et d’autre de lui afin d’empêcher tout balancement.

L’astuce de l’expert : utiliser un enrouleur à rappel automatique

En cas de doute, il est possible d’utiliser un enrouleur à rappel automatique (sangle ou câble) prévu pour diminuer le tirant d’air (inférieur à 3m). En effet, ce type de système ne nécessite que quelques centimètres pour stopper une chute. Il représente une solution idéale et facile à mettre en place pour les travaux à faible hauteur. Cela permet également de remplacer une longe antichute qui ne permet pas toujours à son utilisateur d’éviter la collision avec un obstacle situé en dessous de lui ou avec le sol.

Pour plus de précisions sur les risques des chutes de hauteur, nous vous conseillons de consulter le dossier dédié à ce sujet de l’INRS.

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